Discussion
Jérôme de ROYS nous a fait parvenir cette annonce :
Saint Ange, anciennement Challeau "Maison de plaisance bâtie à la moderne", fait partie des " plus excellents bâtiments de France" décrits et dessinés par Du Cerceau. Maison reprise à Jeanne de Chabot, nièce d'Anne de Pisseleu la Duchesse d'Etampes, par Pierre Le Charron, (le fils de Jean le prévost des Marchands de la Saint Barthélemy), qui le transmet à son second fils François, maître d'Hôtel de la reine qui épousera Anne de Boulogne; d'où une longue amitié qui fera que les Arnaud seront les hôtes réguliers de Saint Ange,nouveau nom donné à Challeau. A la mort de François 1° le Charron,sa veuve entrera avec sa dernière fille non encore mariée et surtout son second fils Raphaël,les deux premières à Paris le dernier aux Champs. C'est Anne de Boulogne, marquise Le Charron qui est donc la fameuse "Madame de Saint-Ange". [...].
Dans toute cette longue histoire le jansénisme et nombre de ses figures ont trouvé leur place à Saint-Ange.
Je recherche donc toutes les sources d'archives et d'information sur cette période, de l'amitie des Le Charron / Boulogne avec les Arnaud et leur liens avec Port royal, et, bien sûr, des possibles correspondants érudits sur ce thème. Une affirmation, une probabilité, un mythe : Andilly serait, selon la tradition familiale,venu à Saint-Ange avec Pascal rendre visite au ménage Le Charron. Mais, bien sûr, aucun document sur cette belle histoire. Une certaine sensibilité janséniste se poursuivra cependant après que les Le Charron aient dû "passer la main" à Quentin de Richebourg, qui en fait l'acquisition pour son gendre Louis Urbain de Caumartin, le Grand Caulmartin qui va s'y marier, y accueillir Madame de Sévigné lorsqu'elle passait vers sa maison proche d'Epoisses et chez les Guitaut avant que d'aller à Grignan, les Feydeau, les de l'Isle.
Saint Ange,le château proprement dit de François 1° puis des Le Charron,puis des Caumartin , a disparu,sous la pioche du démolisseur marchand de biens en 1797,mais il reste par delà ses sous sols du XVI° siècle, le site avec ses autres bâtiments dont l'ancienne conciergerie castellisée au début du XIX°, est la maison où je suis né. Mon aieule de notre 2° génération du XIX° est Mathilde Le Charron,dernière du nom. C'est sous notre nom, la 7° génération familliale à y vivre. Mahleureusement,les archives considérables avec des documents familliaux depuis le XI°,qui y étaient pieusement gérées,ont disparu par pillage lors de l'exode de Juin 1940. D'où ma passion à rechercher,correspondants,associations, source s d'archives pour essayer de reconstituer le passé vu sous le prisme de Saint-Ange.
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