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Discussion

Casa delle lapidi (janvier 2009)

Gianni MALLEN (Cesana Torinese) nous a fait parvenir l'annonce suivante :

"Dans le village italien de Bousson, commune de Cesana Torinese, territoire français jusqu'au traité dUtrecht, il y a une maison nommée « Casa delle lapidi » (maison des pierres sculptées) qui est aujourdhui en ruine. L'un des murs de la façade comporte 14 panneaux de pierre sur lesquels sont sculptées des épigraphes en français invitant à une pratique religieuse austère. 

Vous trouverez ci-jointe la transcription des panneaux ainsi que quelques photos des panneaux qui sont encore lisibles. Certains ne le sont plus aujourdhui mais une série de photos avait été faite en 1947, lors du classement de l'immeuble par les Beaux Arts italiens. L'origine de cette maison est mystérieuse. Les conjectures les plus disparates ont été formulées [Voir le lien].

Les recherches cadastrales permettant de remonter la succession des propriétaires de l'édifice se perdent entre 1800 et 1850, date à laquelle la maison appartenait à des particuliers.

Récemment le Père Paul Amargier, historien et dominicain français que j'avais intéressé à cette affaire, avançait l'hypothèse selon laquelle les épigraphes pourraient être « jansénistes ». Je vous joins la copie de l'article qui a été écrit et publié, après traduction, dans une revue italienne. Il manque cependant la confirmation de cette hypothèse [Voir le lien].

Rappelons que le jansénisme est un mouvement peu connu en Italie. Bousson est à 60 km d'Embrun où eut lieu le Concile qui condamna l'évêque Soanen. Ce village à la frontière française a conservé des traditions ainsi que l'usage de la langue française jusqu'à une époque récente. Ces faits objectifs peuvent conduire à penser que Bousson aurait pu constituer un refuge commode contre l'oppression et les persécutions que Louis XIV a infligées aux jansénistes.

La mairie de Cesana Torinese, qui a récemment acquis la propriété de la construction, est en train de mettre en place une procédure de conservation de ce qui reste du mur contenant les panneaux, avant de procéder, dans un deuxième temps, à des fouilles sur la structure de l'immeuble.

Afin de pouvoir orienter les recherches il serait intéressant de vérifier si les sentences reproduites sur les panneaux de pierre trouvent une correspondance avec des sentences analogues dont l'auteur ou l'origine serait connus.

Je crois que cest là la dernière piste qu'il me reste après les recherches que jai effectuées aux archives communales de Turin, Cesana et Bousson, aux archives départementales de Gap ainsi qu'aux archives communales de Briançon. Malheureusement il ne ma pas été permis d'accéder aux archives paroissiales qui, en Italie, contiennent l'état civil jusqu'à une période récente.

Qui suis-je et pourquoi cette recherche m'intéresse-t-elle ?

Je m'appelle Gianni Mallen, je suis né en 1946 à Cesana. Depuis mon enfance j'entends parler la « Casa delle Lapidi » et je l'ai sous les yeux. Au cours de mes 60 ans de vie je l'ai vue se dégrader et tomber en ruine ainsi qu'en témoignent les photos.

Il n'y a aucun souvenir populaire concernant cette construction et sur place on dit qu'« on na jamais rien trouvé sur la Casa delle Lapidi ». La raison en en est que personne n'a jamais vraiment cherché.

En 2005, retraité du secteur bancaire, j'ai occupé mon temps libre à des recherches historiques sur la zone, au coeur desquelles se trouve la « Casa delle Lapidi ».

Les informations fragmentaires que j'ai pu trouver dans les archives me permettent seulement d'émettre des hypothèses un peu plus étayées que celles émises jusquà présent.

Je pense qu'un pas vers la solution de l'énigme pourrait provenir de de l'examen stylistique de langue et de la reconnaissance de l'auteur éventuel des sentences.

Le dossier complet des photos est à votre disposition [Voir le lien].

Je vous remercie par avance de l'attention que vous m'avez accordée et demeure dans l'attente de quelque indication.

Gianni Mallen"

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