Le personnel de la Maison de Boulogne et les Lazaristes originaires du
diocèse de Boulogne-sur-Mer (XVIIe-XVIIIe siècles)
Philippe Moulis
Le séminaire de la Congrégation de la Mission de Boulogne-sur-Mer ouvrit en 1682 et forma jusqu’à la Révolution française des centaines de prêtres, vicaires et curés du diocèse de Boulogne-sur-Mer. Le contrat d’établissement de ce séminaire, daté du 6 mars 1681 prévoyait : quatre prêtres, un supérieur, deux enseignants de théologie scolastique et morale, et un dernier inculquant le chant, les cérémonies, l’administration des sacrements, la méthode de prêcher, de catéchiser et probablement de l’économat[1]. En 1697, quatre prêtres destinés aux missions renforcèrent l’effectif du séminaire[2].
Le séminaire Boulonnais fut aussi un important pôle de recrutement interne de la Congrégation de la Mission aux XVIIe et XVIIIe siècles.
I. Les supérieurs du séminaire de Boulogne-sur-Mer :
Le supérieur du séminaire de Boulogne-sur-Mer était nommé par le Supérieur Général de la Congrégation en son Conseil et demeurait en charge à son gré ou suivant les désirs exprimés par l’évêque. Le supérieur avait la conduite générale du séminaire et traitait avec le prélat de toutes les questions concernant la réception des élèves, les bourses, les études, les ordinations, voire les renvois. Il veillait aussi à la discipline dans l’établissement, contrôlait le travail des régents et des élèves et quelquefois enseignait.
De la fondation de la Maison à la Révolution, dix-sept supérieurs se succédèrent[3] :
1682-1687 : Le Lasseur Olivier 5 ans de supériorat
1687-1703 : Germain Jean 6 ans
1703-1704 : Levirlois Claude 1 an
1704-1711 : Benard Nicolas 7 ans
1711-1724 : Cusson Jacques-François 13 ans
1724-1725 : Subrin André 1 an
1725-1730 : Cornély Jean 5 ans
1730-1731 : Collet Pierre 1 an
1731-1733 : Derupé Raymond 2 ans
1733-1740 : Couarde Siméon-Antoine 7 ans
1740-1750 : Brébion Bernard 10 ans
1750-1754 : Duparcq Melchior-François 4 ans
1754-1760 : Le Graët Sébastien 6 ans
1760-1778 : Chonnault Gilles 18 ans
1778-1780 : Boucher François-Marie 2 ans
1780-1789 : Duquesnoy François-Valentin 9 ans
1789-1791 : Davelu Pierre-François 2 ans
La moyenne du supériorat fut de 5 années ; ce qui n’empêcha ni les courts supériorats (une année pour Claude Levirlois, André Subrin et Pierre Collet) ni les longs supériorats (13 années pour Jacques-François Cusson et 18 années pour Gilles Chonnault). Les supérieurs généraux désignaient à ce poste à grandes responsabilités des prêtres aguerris et expérimentés. Notons qu’à partir des années 1730, les directeurs sont, exceptés Sébastien Le Graët et Gilles Chonnault, originaires soit du diocèse de Boulogne-sur-Mer, soit du diocèse d’Amiens. Ce qui signifie que pour former des prêtres d’extraction locale il fallait des formateurs également issus du cru.
A partir des études de Felix Contassot et des documents d’archives nous avons reconstitué la carrière des supérieurs de la Maison de Boulogne[4].
Le Lasseur Olivier naquit le 22 avril 1653 à Lisieux. Il fut reçu à Saint-Lazare le 9 décembre 1675. Il n’avait que 29 ans, lorsqu’en juin 1682, M. Jolly l’envoya à Boulogne-sur-Mer pour reconnaître les lieux et préparer l’organisation du séminaire. En 1687, Olivier Le Lasseur fut rappelé à Paris pour prendre la direction des missionnaires envoyés en Angleterre (1687-1689). A son retour, il devint supérieur du séminaire des Bons-Enfants (1689-1690), puis de celui de Bayeux (1691-1692), et ensuite assura un intérim au séminaire de Châlons-sur-Marne (1692).
Germain Jean naquit le 28 mai 1658 à Chartres. Il fut reçu à Saint-Lazare, le 5 août 1676. Il résidait probablement à la Maison-Mère, lorsqu’en 1687, M. Jolly le désigna comme supérieur du séminaire de Boulogne-sur-Mer. Il fut nommé supérieur du séminaire d’Amiens (1703-1715). Après une réorganisation des provinces de la Congrégation, le supérieur de la congrégation lui confia la direction de celle de Picardie. Jean Germain mourut à Amiens le 19 février 1715.
Levirlois Claude naquit en 1654 à Nogent-sur-Marne au diocèse de Troyes, il était déjà sous diacre lorsqu’il fut reçu à Saint-Lazare, le 5 février 1678. Il fit ses vœux à Saint-Flour le 6 février 1680, devint supérieur de ce séminaire (1686-1693), de celui de Sarlat (1693-1695), du séminaire de Saintes (1695-1701), de celui de Bayeux (1701-1703). Après l’année passée à Boulogne-sur-Mer (1703-1704), il reprit la direction du séminaire de Saint-Flour (1705-1711).
Bénard Nicolas naquit en octobre 1659 à Neuchâtel, au diocèse de Rouen. Il fut reçu à Saint-Lazare le 3 septembre 1679. Placé au séminaire de Bayeux, il devint le premier supérieur de l’annexe de La Délivrande (1692-1697), puis ensuite supérieur du séminaire de Troyes (1697-1703), et arriva à Boulogne-sur-Mer en 1704. Le 10 janvier 1706, en la chapelle de l’évêché, Nicolas Bénard, supérieur du séminaire, âgé de 45 ans, fut interrogé au cours du procès informatif pour la cause de béatification de Vincent de Paul. En 1711, M. Bonnet nomma M. Bénard supérieur à Fontainebleau (1711-1718). Puis il fut supérieur du séminaire de Tréguier (1718-1721) et de celui de St-Brieuc (1721-1724).
Cusson Jacques-François naquit le 15 octobre 1679. Il fut reçu dans la Congrégation au séminaire de sa ville natale, le 5 juin 1699 et termina ses études à Saint-Lazare. Proche de Pierre de Langle, Cusson fut rappelé à Paris en 1724 et finit par signer le Formulaire purement et simplement. Cusson devint supérieur de la maison de Richelieu (1727-1742), puis du séminaire du Mans (1743-1758), où il décéda le 31 janvier 1758.
Subrin André naquit le 25 octobre 1660 à Saint-Clément, au diocèse de Lyon. Il fut reçu dans la Congrégation au séminaire interne de Lyon, le 19 octobre 1681; supérieur du séminaire de Manosque (1690-1696), supérieur du séminaire d’Annecy (1694-1698), supérieur du séminaire de Manosque (1698-1715), avec interruption d’un an (1706-1707). En 1716 et 1719, il exerça à Paris les fonctions de substitut assistant général de la Congrégation. En 1724, Bonnet l’envoya à Boulogne-sur-Mer avec la double charge de supérieur du séminaire et de visiteur de la province de Picardie (1724-1725). Le départ d’André Subrin, en 1725, fut certainement provoqué par son état de santé. Il décéda à Saint-Lazare, le 7 octobre 1729.
Cornély Jean naquit le 2 juillet 1684 à Plougar, au diocèse de Léon. Il était déjà prêtre quand il fut reçu à Saint-Lazare le 15 octobre 1711. Il fit les vœux au séminaire de Tours, le 16 octobre 1713. C’est le seul placement qu’on lui connaisse avant sa nomination de supérieur du séminaire de Boulogne-sur-Mer en 1725. En 1730, M. Cornély fut nommé supérieur du séminaire Sainte-Anne-de-Metz (1730-1752). En 1743, Jean Couty, supérieur général, nomma Cornély visiteur de la province de Champagne, charge que Cornély exerça jusqu’à sa mort, survenue à Metz, le 18 décembre 1752.
Collet Pierre naquit, le 31 août 1693, à Ternay, au diocèse du Mans, et fut reçu à Saint-Lazare le 6 septembre 1717. Toute sa vie se passa dans l’enseignement à la Maison-Mère et aux Bons-Enfants, avant sa nomination de supérieur à Boulogne-sur-Mer, le 25 mai 1730. Ce fut probablement Collet qui organisa à Boulogne-sur-Mer, avec l’accord de l’évêque, les fêtes en l’honneur de la béatification de Vincent de Paul[5]. Collet fut rappelé à Paris, en 1731, sur les instances de l’archevêque Pierre de Vintimille, qui voulait lui confier la continuation des cours de théologie de Tournély. Pierre Collet fut nommé supérieur du séminaire des Bons Enfants le 12 novembre 1731. Il termina sa vie, toute consacrée à l’étude et à l’enseignement, le 6 octobre 1770.
Derupé Raymond, naquit, le 29 novembre 1681, à Sarlat, en Dordogne. Il fut reçu dans la Congrégation au séminaire interne de Cahors, le 1er août 1698. Il quitta la Congrégation, peu après son ordination sacerdotale (1704-1711). Réadmis dans la Congrégation, il fut placé au séminaire de Vannes (1711-1716), puis on le voit successivement passer dans les maisons de Buglose, Cahors, Bordeaux, Angoulême, Rochefort, Boulogne-sur-Mer, Sarlat, Villefranche du Rouergue. Bonnet lui confia la direction de la maison de mission de Luçon (1730-1731) et il l’en retirât, le 12 novembre 1731, pour lui donner celle du séminaire de Boulogne-sur-Mer. On ignore ce qu’il devint en quittant Boulogne-sur-Mer, en 1733 ; on le retrouve finalement à Bordeaux, où il termina sa carrière le 10 octobre 1743.
Couarde Siméon-Antoine était originaire du diocèse de Boulogne-sur-Mer. Il naquit à Calais, le 28 janvier 1690. Il fut reçu à Saint-Lazare, le 4 avril 1712. Couarde fut déposé en octobre 1740 mais demeura au séminaire comme procureur. Il décéda le 11 septembre 1750.
Brébion Bernard naquit, le 20 mars 1708, à Hangeste-en-Santerre, au diocèse d’Amiens. Il fut reçu à Saint-Lazare, le 17 mars 1726. Placé au séminaire de Boulogne-sur-Mer comme professeur, Jean Couty le nomma supérieur le 17 octobre 1740. Brébion fut déposé en septembre 1750. On le retrouve ensuite supérieur du séminaire de Pau (1752-1755), puis du petit séminaire de Saint-Servan (1755-1758), procureur général de la Congrégation (1758-1762). Il mourut dans sa famille, le 13 février 1770.
Duparcq Melchior-François naquit le 4 octobre 1712, à Auxy-le-Château, au diocèse d’Amiens. Il fut reçu à Saint-Lazare, le 29 novembre 1728. Placé au séminaire Sainte-Anne-de-Metz (1730-1747), il devint supérieur du séminaire des Bons-Enfants (1747-1748), et revint à Saint-Lazare. Le 5 septembre 1750, M. Debras le nommait supérieur du séminaire de Boulogne-sur-Mer. Le 1er octobre 1754, M. Debras nommait M. Duparcq supérieur du séminaire de Troyes (1754-1764). On le retrouve ensuite à Saint-Louis-de-Versailles (1785-1791).
Le Graët Sébastien naquit, le 23 juin 1706, à Plougouver, au diocèse de Tréguier, fut reçu à Saint-Lazare le 13 avril 1729. Placé au séminaire de Sainte-Anne-de-Metz, il devint supérieur du séminaire de Toul (1751-1753), puis visiteur de la province de Champagne (1753-1754). Debras le nomma supérieur du séminaire de Boulogne-sur-Mer, le 1er octobre 1754. En novembre 1754, M. Debras nommait M. Le Graët visiteur de la province lazariste de Picardie ; ce dernier exerça cette charge jusqu’en 1758[6]. Le Graët quitta-t-il Boulogne-sur-Mer en 1758 ou 1760 ? Il fut envoyé au séminaire de Saint-Pol-de-Léon, puis à Notre-Dame-de-Versailles, où il mourut, le 13 juillet 1781.
Chonnault Gilles naquit le 8 février 1721 à Vire, au diocèse de Bayeux. Il fut reçu à Saint-Lazare le 15 septembre 1740, et fut probablement placé au séminaire de Boulogne-sur-Mer. En 1768, Chonnault fut député par la province de Picardie à la 6eme assemblée sexennale tenue à Paris. Chonnault mourut à Boulogne-sur-Mer, le 25 mai 1778, âgé de 57 ans en ayant 38 ans de vocation.
Boucher François-Marie naquit, le 6 juin 1737, à Saint-Pol-sur-Ternoise, diocèse de Boulogne. Il fut reçu à Saint-Lazare le 28 juillet 1755. Placé au séminaire Sainte-Anne-de-Metz, M. Jacquier le nomma supérieur du séminaire de Boulogne-sur-Mer, le 23 septembre 1778. Déposé en 1780, M. Boucher devint plus tard supérieur du séminaire de La Rochelle (1782-1787), où il mourut le 29 novembre 1787.
Duquesnoy François-Valentin naquit le 9 octobre 1741 à Sainte-Austreberthe, diocèse d’Amiens. Il fut reçu à Saint-Lazare, le 4 juillet 1762. Le 5 octobre 1780, M. Jacquier le nommait supérieur du séminaire de Boulogne-sur-Mer. Le 28 septembre 1782, l’évêque signa une feuille de pouvoirs, concédant le pouvoir de confesser, d’absoudre des cas réservés, et diverses autres facultés, en faveur de Valentin Duquesnoy et de Leprêtre, supérieurs du Séminaire et de la maison des Missions de Boulogne. Le 17 mars 1789, se réunirent les membres de l’Assemblée du Clergé à l’évêché de Boulogne-sur-Mer. Parmi les membres se trouvait Duquesnoy, supérieur du séminaire, représentant l’abbé de Beaulieu, et en son nom personnel comme administrateur des biens du prieuré d’Herly. Duquesnoy retourna à Paris en septembre 1789 où il décéda le 8 mars 1795.
Davelu Pierre-François naquit, le 30 décembre 1719, à Frévent, diocèse de Boulogne-sur-Mer. Il fut reçu à Saint-Lazare, le 8 septembre 1736. Placé au séminaire d’Angoulême, il devint supérieur de cette maison (1754-1760), puis supérieur du séminaire de Saintes (1760-1762), supérieur de la maison de mission de Fontenay-le-Comte (1762-1766), supérieur du séminaire du Mans (1766-1775), visiteur de la province de Bretagne (1768-1779), supérieur du séminaire de Saint-Méen (1775-1779), supérieur de Saint-Servan (1779), supérieur du séminaire de Cahors et visiteur de la province d’Aquitaine (1779-1788), supérieur du grand séminaire de Poitiers (1788-1789), visiteur de la province du Poitou (1788-1792). Le 25 septembre 1789, il fut envoyé à Boulogne-sur-Mer. Pierre-François Davelu s’exila en Allemagne et mourut à Munster, en mai 1802.
II. Prêtres et Frères coadjuteurs :
Le supérieur du séminaire était secondé par des prêtres et frères souvent dénommés régent. D’un minimum de deux, ils étaient chargés des conférences de théologie ; l’un le matin, l’autre le soir. Ils exerçaient également d’autres tâches : conférences spirituelles, enseignement du chant et des cérémonies, direction spirituelles des élèves, etc…
Les directives données par les supérieurs généraux ou les assemblées générales de la Congrégation permettent de cerner précisément le rôle du régent[7]. Le supérieur désignait le régent devant faire la classe le matin ou le soir. Ce dernier était tenu d’assister à l’office, quand il était chanté ; mais non quand l’office était seulement récité. Il devait faire l’examen général à part des séminaristes. S’il recevait chez lui un élève, la porte de sa chambre devait rester ouverte. Il assistait théoriquement aux récréations des séminaristes, aussi bien pour leur enseigner la manière de converser utilement et avec agrément, que pour mieux étudier le comportement de leurs élèves. Cette obligation fut semble-t-il peu respectée. En effet, plusieurs assemblées générales de la Congrégation de la Mission réitérèrent cette obligation et exigèrent que cette surveillance soit effective[8]. Pendant les vacances, le régent était soumis à diverses obligations que le coutumier du séminaire de Béziers mentionne ainsi :
Pendant
les vacances, nous faisons entre nous des conférences de morale, une fois ou
deux dans la semaine, à l’issue des vêpres, sur les matières que le supérieur
juge à propos. Durant les vacances, nous nous occupons à refaire nos forces,
c’est à dire à travailler à notre propre perfection, par une application plus
grande aux pratiques de la maison, particulièrement à la communication
intérieure et à la retraite, comme aussi à étudier pour nous rendre plus
capables de nos fonctions ; c’est pour cela qu’on fait des conférences de
morale ; cela n’empêche pas que les régents du séminaire n’aillent
quelquefois prendre l’air pour se délasser, et même manger dehors, comme il est
marqué dans les décrets. Au mois d’août, tous faisaient leur retraite annuelle.
Pendant le temps des vacances, le régent pouvait se rendre, en respectant le Règlement du temps des vacances pour les régents, à la maison de campagne du séminaire. Ce règlement, envoyé par M. Bierron aux visiteurs, fut communiqué aux maisons de la Compagnie où se donnait l’enseignement[9] :
Pour une plus grande uniformité, on a demandé qu’on réglai le
temps des vacances que les régents passent à la maison de campagne, et l’emploi
de la journée pendant qu’ils y séjourneront. Voici ce qui s’y peut
observer :
Quinze jours de vacances dans ces maisons de campagne
suffisent. On doit s’y lever à cinq heures et demie ; - ensuite l’oraison
mentale ; - dire ou entendre la messe ; - vers les sept heures, lire
en son particulier le Nouveau Testament ; - le déjeûner ; - puis se
divertir ensemble.
A onze heures, l’examen particulier ; - le diner, auquel
on donne quelque petite entrée ; -après le diner l’Angelus ; - puis
la récréation ; - et, quand on y a passé une heure, faire la lecture
spirituelle en son particulier ; - puis aller à la promenade ; - le
souper, auquel on donne quelque petite entrée sur la portion.
L’examen général, à l’heure
ordinaire, avec la lecture du sujet de l’oraison pour le lendemain.
Ceux qui sont obligés à réciter le bréviaire diront les
petites Heures, en particulier, le matin ; - vêpres et complies, après la
lecture de l’après-diner, et matines et laudes, avant souper.
M. Jolly rappelait au supérieur du séminaire de
Châlons-sur-Marne[10] :
On ne doit
point permettre aux Nôtres d’aller se promener dans les Villes du diocèse dans
le temps des vacances. Nous avons arrêté cela en quelques maisons où l’on
voulait en introduire la coutume, laquelle avait beaucoup d’inconvénients.
Des clercs régents officiaient aussi dans le séminaire. Certains contrats de fondation de séminaires admirent que des clercs, non encore prêtres, pouvaient enseigner des matières telles que le chant et les cérémonies. Des clercs de la Mission étaient quelquefois envoyés dans les séminaires pour y faire un stage de formation, tout en y poursuivant leurs études. L’assemblée générale de 1673 avait d’ailleurs décidé[11] :
Les
supérieurs doivent envoyer aux leçons du séminaire les clercs ou jeunes prêtres
de la Compagnie qu’on y envoie pour enseigner le chant et les cérémonies, avant
qu’ils aient acquis toute la capacité nécessaire pour les autres fonctions,
surtout pour entendre les confessions ; si les supérieurs jugent, pour
quelque raison particulière que cela n’est pas convenable, leur assigner un des
régents ou quelque prêtre de la maison qui les aident en leurs études.
Les séminaristes de la Mission que l’on employait ainsi
dans les séminaires externes étaient choisis parmi ceux qui avaient achevé leur
première année de probation, et au cours de leur seconde année préparatoire à
l’émission des vœux. On envoyait aussi des prêtres séminaristes qui n’avaient
pas encore achevé leurs deux années de probation. On tâchait donc de leur faire
suppléer, autant que possible, les exercices du séminaire interne.
Outre les dix-sept directeurs qui étaient tous prêtres, nous avons recensé 46 lazaristes ayant exercé à Boulogne-sur-Mer entre 1682 et 1790.
Origine géographique du
personnel Lazariste du séminaire de Boulogne-sur-Mer
(1682-1790)
|
Boulogne-sur-Mer |
Amiens |
Arras |
Saint-Omer |
autres diocèses |
Total |
Directeurs |
3 |
3 |
|
|
11 |
17 |
Prêtres |
3 |
1 |
4 |
1 |
13 |
22 |
Frères |
10 |
6 |
1 |
|
7 |
24 |
Total |
16 |
10 |
5 |
1 |
31 |
63 |
L’analyse de l’origine géographique de ces frères et prêtres montre que 13 d’entre eux (3 prêtres, 10 frères) naquirent dans le diocèse de Boulogne-sur-Mer et 13 autres (6 prêtres, 7 frères) dans un diocèse limitrophe. Cela signifie concrètement que la Congrégation privilégiait le recrutement local pour ces séminaires. En effet, 25 % du personnel (directeurs compris) est né dans une paroisse du diocèse de Boulogne-sur-Mer, et 25 % dans un diocèse limitrophe. Certains commencèrent leur carrière dans cette ville. Notons que 15 Lazaristes prononcèrent leurs vœux dans le séminaire de Boulogne-sur-Mer. D’autres y moururent : 9 Lazaristes (hors directeurs) décédèrent en exercice à Boulogne-sur-Mer. Ainsi, entre le 29 et 31 juillet 1767, trois Lazaristes moururent : Jean Calberger, Alsacien, mort le 29 juillet 1767, âgé de 31 ans, ayant 5 ans de vocation ; Joseph Oblin, du diocèse de Cambrai, mort le 31 juillet 1767, âgé de 33 ans, ayant 14 ans de vocation ; Charles-Philippe Paradis, du diocèse d’Arras, mort le 30 juillet 1767, âgé de 31 ans, ayant 10 ans de vocation.
Nous avons quelques informations sur les Lazaristes suivants :
Baurin Jean-Marie (frère), né au diocèse de Boulogne-sur-Mer, reçu au séminaire à Boulogne-sur-Mer le 24 juin 1770, et y fit ses vœux le 25 juin 1772 en présence de M. Chonnault. Il mourut à Boulogne-sur-Mer, le 24 mars 1790.
Bonvarlet Jean-François, du diocèse de Besançon, était originaire de Jussy, dans la Haute-Saône. Il était entré dans la Congrégation de la Mission et avait professé la théologie au séminaire de Boulogne-sur-Mer pendant 12 ans (présent à Boulogne-sur-Mer de 1780 à 1791) quand la Révolution le jeta en exil. Il revint à Saint-Omer à la fin de 1796 et y exerça pendant quelques mois. Il vint ensuite à Fauquembergues et Renty, d’où il alla plus tard se retirer à Capelle-Vieille, car sa santé l’empêcha d’accepter le poste de Créquy, que Mgr de la Tour d’Auvergne voulut lui confier[12]. Bonvarlet mourut à Capelle-Vieille, en 1815, où il était domicilié depuis dix ans.
Boulanger Jean-Baptiste (frère), mort à Boulogne-sur-Mer, le 22 mai 1688.
Buignet Claude, du diocèse d’Amiens, mort à Boulogne-sur-Mer, le 5 mai 1764, âgé de 34 ans.
Calberger Jean, Alsacien, mort le 29 juillet 1767, âgé de 31 ans, ayant 5 ans de vocation.
Caron Jean-Charles, « De Philippe-Albert et de Marie-Antoinette Duprez, Jean-Charles Caron naît le 30 décembre 1730, à Auchel (Pas-de-Calais), village de 93 feux, 338 habitants, à une trentaine de kilomètres au nord-ouest d’Arras. Il y est baptisé le lendemain, à l’église Saint-Martin, par le vicaire Pierre-André Cossart (…) Jean-Charles, à la maison du clerc, fréquente l’école du village, y apprend la lecture, le calcul, du catéchisme et probablement quelques notions de latin. Après avoir fait quelque part des études secondaires, il se présente à Saint-Lazare, le 9 octobre 1750. Il y prononce les vœux le 10 octobre 1752. Le 20 novembre 1752, son évêque, Mgr de Pressy, l’autorise à recevoir la tonsure. Après l’ordination sacerdotale, Jean-Charles, vers la fin de 1759, est placé à la paroisse Saint-Louis, à Versailles, à un kilomètre à peu près de celle de Notre-Dame, toutes deux situées à quelques centaines de mètres de l’entrée du Château (…) En 1770 Jean-Charles quitte Saint-Louis et la Congrégation, pour une raison restée inconnue. Il est nommé vicaire à la paroisse Saint-Étienne, à Brie-Comte-Robert, où le dernier acte signé par lui est du 28 septembre 1781. Il est alors nommé curé à Collégien, un village d’une cinquantaine d’habitants, de l’archidiocèse de Paris. Il y signe les actes paroissiaux à partir du 28 octobre 1781. (…) Le 13 février 1791, Jean-Charles, avec réserves, prête le serment exigé par les lois. Il signe une dernière fois un acte de catholicité, le 29 mars. Sa réserve fait de lui un réfractaire. Il doit quitter sa charge. Le 31 juillet, lui succède un prêtre assermenté. Jean-Charles se retire à la Ferté-sous-Jouarre, avant de demander l’hospitalité à M. Louis-Joseph François c.m., supérieur du Séminaire Saint-Firmin. Vu sa disparition depuis plus d’un an, au district de Meaux, il est inscrit sur la liste des Emigrés. Prisonnier, il ne peut se rendre à l’étranger. Comme la majorité des autres détenus, il est massacré au matin du 3 septembre 1792 » [13].
Caron, dit Pétin Nicolas-Siméon, né au diocèse de Boulogne-sur-Mer, présent en 1785-1791.
Carpentier Jacques-Gérard, né à Valenciennes, présent en 1785, et quitta la Congrégation le 29 mai 1787.
Charbon Charles (prêtre) était licencié de Sorbonne, lorsqu’il se présenta à Saint-Lazare en 1680. On disait de lui dans la notice qui lui fut consacré après sa mort (1734) : « …Outre qu’il était très bon théologien, pour le dogme et les mœurs, il avait de plus un très beau et très solide talent pour prêcher, de plano, dans nos missions de la campagne »[14].
Châtelain Pierre-François, du diocèse de Châlons, procureur en 1760.
David Pierre (frère), du diocèse de Lyon, mort à Boulogne-sur-Mer, le 27 janvier 1769.
Démoly Claude Marie, né à Lons-le-Saunier, présent en 1723-1724.
Denizot François (frère) du diocèse du Mans, fit ses vœux à Boulogne-sur-Mer, le 20 juin en présence de M. Germain.
Evrard Jean-Baptiste (frère), du diocèse de Boulogne-sur-Mer. Il fut reçu au séminaire à Boulogne-sur-Mer, le 30 novembre 1769 et fit ses vœux en présence de M. Chalamel, assistant général.
Flours Pierre-François (frère), du diocèse de Boulogne-sur-Mer, fut reçu au séminaire à Boulogne-sur-Mer, le 8 février 1764, et y fit ses vœux le 29 février 1766. Il mourut dans sa famille en 1797.
Fontaine, présent en 1783, qui semble avoir connu Benoït-Joseph Labre.
Fourdrinier Jacques (frère), du diocèse de Boulogne-sur-Mer, fut reçu au séminaire à Boulogne-sur-Mer, le 24 juin 1727, y fit ses vœux le 29 juillet 1729, en présence de Jean Cornély.
Fresnai Jean (frère) né à Reims, fit ses vœux à Boulogne-sur-Mer en 1686, en présence de M. Le Lasseur. En 1687, il partit avec ce dernier en Angleterre. Ce frère fit vraisemblablement deux séjours à Boulogne-sur-Mer, car il est dit dans sa notice, qu’à son retour en France, il demeura quelque temps dans la maison de Boulogne et revint ensuite à Saint-Lazare.
Garin Charles (frère), du diocèse d’Arras, présent en 1706.
Guével François, du diocèse de Léon, présent en 1723, 1724.
Hamel Michel, du diocèse de Bayeux, présent en 1724-1725. Il fut expulsé de la Congrégation pour cause de jansénisme.
Hernu Claude (frère), du diocèse de Boulogne-sur-Mer, fut reçu au séminaire à Boulogne-sur-Mer, le 10 juillet 1759, et y fit ses vœux en 1761 en présence de M. Chonnault.
Lafrapair Boniface, du diocèse de Quimper, présent en 1738.
Lamblin Olivier (frère), du diocèse de Troyes, mort à Boulogne-sur-Mer, le 22 avril 1753.
Leleu François (frère), du diocèse de Boulogne-sur-Mer, fut reçu au séminaire à Boulogne-sur-Mer, le 5 septembre 1777, et y fit ses vœux le 6 septembre 1779.
Lelong Henri (frère), du diocèse d’Amiens, reçu au séminaire à Boulogne-sur-Mer, le 25 janvier 1730[15], et y fit ses vœux le 26 janvier 1732. Ce frère partit à Alger en 1746.
Lelong Pierre-François (frère), du diocèse d’Amiens, fut reçu au séminaire à Boulogne-sur-Mer, le 1er juillet 1734 ; cependant ce frère fit les vœux à Saint-Cyr en 1736.
Leprêtre Jean-François, du diocèse de Saint-Omer, présent en 1782.
Leroy François (frère), du diocèse de Boulogne-sur-Mer, fut reçu au séminaire à Boulogne-sur-Mer, en octobre 1762, y fit ses vœux en 1764, en présence de M. Chonnault.
Leuiller Jérôme (frère), du diocèse d’Amiens, venu à Boulogne-sur-Mer, en 1753, et y fit ses vœux le 1er décembre 1754 en présence de M. Le Graët.
Leuiller Nicolas (frère), du diocèse d’Amiens, venu à Boulogne-sur-Mer, en 1753, et y fit ses vœux le 1er mai 1754 en présence de M. Duparcq.
Mannoury Pierre, du diocèse d’Evreux, présent en 1724. Il fut expulsé de la Congrégation pour cause de jansénisme.
Martel Mathurin, originaire du diocèse de Saint-Malo, présent en 1698.
Miché Pierre-Marie, né à Paris, présent en 1783.
Monet Pierre (frère), du diocèse d’Amiens, reçu au séminaire à Boulogne-sur-Mer, le 1er octobre 1719[16], et y fit ses vœux le 21 octobre 1721 en présence de M. Cusson.
Oblin Joseph, du diocèse de Cambrai, mort le 31 juillet 1767, âgé de 33 ans, ayant 14 ans de vocation.
Paradis Charles-Philippe, du diocèse d’Arras, mort le 30 juillet 1767, âgé de 31 ans, ayant 10 ans de vocation.
Peucelle Antoine François, du diocèse d’Arras, présent en 1776 et mort le 1er avril 1788.
Poclet Valentin (frère), du diocèse de Soissons, fit ses vœux à Boulogne-sur-Mer, le 27 novembre 1698, en présence de M. Martel.
Pruvost Pierre-François, du diocèse de Boulogne-sur-Mer, présent en 1785-1791. Pruvost Pierre François survécut à la Révolution. Il figure au début de 1804, comme desservant la chapelle de Livossart, au diocèse d’Arras.
Retaux Joseph (frère), mort à Boulogne-sur-Mer, le 22 septembre 1767.
Rupied Charles, du diocèse de Metz, present en 1790. En 1807, il était curé de Pange, près de Metz.
Saint-Léger Rémi, du diocèse d’Arras, présent en 1767.
Ternisien Jacques (frère), du diocèse d’Amiens, reçu au séminaire à Boulogne-sur-Mer, le 23 avril 1707, mais fit ses vœux à Amiens.
Veniel Laurent-Joseph (frère), du diocèse de Boulogne-sur-Mer, fut reçu au séminaire à Boulogne-sur-Mer, le 25 septembre 1769, et y fit ses vœux le 26 septembre 1771, en présence de Chonnault.
Verquert Jean-Baptiste (frère), mort à Boulogne-sur-Mer, le 8 février 1787.
Verquert Pierre-François (frère), du diocèse de Boulogne-sur-Mer, fut reçu au séminaire à Boulogne-sur-Mer, le 13 août 1775, et y fit ses vœux le 15 août 1777, en présence de Chonnault.
III. Les domestiques du séminaire :
Les établissements lazaristes étaient pourvus de domestiques. Selon le contrat de fondation, chaque séminaire disposait de deux à quatre domestiques qui étaient chargés de l’entretien du séminaire, de la cuisine et du réfectoire, parfois de la boulangerie et de l’exploitation du verger, du jardin ou des propriétés du séminaire. L’emploi de femmes était strictement interdit et les domestiques étaient à gages[17].
Il revenait à l’assistant de la maison de s’occuper des domestiques et de confier à un frère coadjuteur le soin de les instruire dans le catholicisme.
I.V Les Lazaristes originaires du diocèse de Boulogne-sur-Mer
Le séminaire de Boulogne-sur-Mer fut un pôle important de recrutement interne de la Congrégation de la Mission[18]. Félix Contassot estime le nombre total des missionnaires reçus dans les séminaires internes de la Congrégation à 4630 sujets français[19]. Les séminaires internes étaient destinés au recrutement et à la formation des Lazaristes[20]. La Congrégation de la Mission compta jusqu’à sept séminaires internes au XVIIe siècle, mais seulement trois demeurèrent en exercice à partir du début du XVIIIe siècle[21]. Le premier fut ouvert, en juin 1637, à Saint-Lazare à Paris. C’est dans cet établissement que furent formés 3316 missionnaires sur les 4630 recensés[22]. Le second séminaire interne, celui de Lyon, fut ouvert vers 1671. Jusqu’à la Révolution, il forma 546 recrues[23]. Le troisième séminaire interne, celui de Cahors ouvrit en 1689 a fourni plus de 450 recrues[24]. Les séminaires internes donnaient aux postulants à la Mission une formation qui devait en principe, durer deux années avant l'émission des voeux. A moins d’être affectés au service d'une maison particulière, les clercs poursuivaient ensuite leurs études à Saint-Lazare, Cahors ou Lyon. Félix Contassot a estimé l’âge moyen des recrues entre 20 et 23 ans[25].
Sur les 120 diocèses français dans lesquels la Congrégation recruta tant en prêtres qu’en frères, le diocèse de Boulogne-sur-Mer occupe le 9eme rang[26]. L’évêché de Boulogne-sur-Mer a fourni, de 1653 à 1789, 143 membres à la Congrégation de la Mission : un évêque, 100 prêtres, 4 clercs, 38 frères coadjuteurs[27]. Parmi ces 100 prêtres notons les forts contingents provenant des paroisses de Frévent et de Saint-Pol-sur-Ternoise, respectivement 16 et 12 prêtres. Le recrutement est essentiellement concentré au XVIIIe siècle, 84 prêtres et 34 frères.
Des influences familiales et locales ont considérablement contribué au recrutement de la Congrégation de la Mission. Nous constatons la répétition des mêmes noms de familles dans les mêmes agglomérations et à des dates sensiblement rapprochées. On se trouve en présence des membres d’une même famille : frères, cousins, oncles et neveux. Des familles, ont, par tradition, destiné plusieurs de leurs fils à la Congrégation de la Mission, citons les familles Caron (Auchel) et Davelu (Frévent).
De même que certaines familles ont manifesté leur attachement aux Lazaristes, certaines localités se sont plus particulièrement distinguées, notamment Frévent (17 Lazaristes) et Saint-Pol-sur-Ternoise (13)[28].
Recrutement des évêques et des prêtres
NOM PRENOM |
LIEU DE NAISSANCE |
ANNEE DE NAISSANCE |
ENTREE DANS LA CONGREGATION |
ETAT |
Lamourette
Adrien |
Frévent |
1742 |
1759 |
Evêque
constitutionnel |
Allart
Jean-François |
Nuncq |
1712 |
1729 |
Prêtre |
Allart
Pierre-François |
Nuncq |
1742 |
1762 |
Prêtre |
Barbaut
Jean-Baptiste |
Amettes |
1738 |
1756 |
Prêtre |
Billet
Jacques-Philippe |
Nuncq |
1764 |
1781 |
Prêtre |
Boucher
François-Marie |
St-Pol |
1737 |
1755 |
Prêtre |
Bouchu
Jean-Baptiste |
Frévent |
1733 |
1750 |
Prêtre |
Cardon
Jacques-Louis-Joseph |
Frévent |
1754 |
1771 |
Prêtre |
Caron
Jean-Charles |
Auchel |
1730 |
1750 |
Prêtre |
Caron
Martin-Joseph |
Auchel |
1714 |
1736 |
Prêtre |
Caron
Matthieu |
Auchel |
1739 |
1759 |
Prêtre |
Caron
Nicolas-Siméon |
Auchel |
1744 |
1763 |
Prêtre |
Castillon
Hyacinthe |
Licques |
? |
1776 |
Prêtre |
Cointement
Jean-François |
Thiembronne |
? |
1748 |
Prêtre |
Cossart
Jean |
Auchel |
1739 |
1759 |
Prêtre |
Cossart
Jean-François[29] |
Cauchy-la-Tour |
1705 |
1724 |
Prêtre |
Cossart
Jean-Michel |
Cauchy-la-Tour |
1708 |
1728 |
Prêtre |
Couarde
Simon-Antoine |
Calais |
1690 |
1712 |
Prêtre |
Coulogne
Antoine-François |
Beaumetz |
1757 |
1776 |
Prêtre |
Crespin
Louis-Joseph |
Brias |
1740 |
1761 |
Prêtre |
Danthin
Jean-Baptiste |
Fleury |
1717 |
1741 |
Prêtre |
Darsy
Claude |
Courset |
1668 |
1695 |
Prêtre |
Darthé
Charles-Joseph |
St-Pol |
1752 |
1770 |
Prêtre |
Davelu
Antoine-Joseph |
Frévent |
1735 |
1750 |
Prêtre |
Davelu
Jacques-Louis |
Frévent
|
1727 |
1742 |
Prêtre |
Davelu
Pierre-François |
Frévent |
1719 |
1736 |
Prêtre |
Decelers
Jean-Baptiste |
Humières |
1741 |
1759 |
Prêtre |
Decobert
Pierre-François |
Linzeux |
1740 |
1760 |
Prêtre |
Delahaye
Joseph-Bonaventure |
Sachin |
1724 |
1743 |
Prêtre |
Dewailly
Pierre-Joseph |
Hesdin |
1759 |
1778 |
Prêtre |
Douvigneul
Charles |
Ligny-st-Flochel |
1670 |
1703 |
Prêtre |
Dubail
Emmanuel-Ignace |
St-Pol |
1734 |
1756 |
Prêtre |
Dubois
Boniface |
Incourt |
1631 |
1655 |
Prêtre |
Duchaussoy
François |
Boulogne |
1651 |
1673 |
Prêtre |
Duflos
Pierre |
Ergny |
1716 |
1741 |
Prêtre |
Fache
Just |
Frévent |
1714 |
1730 |
Prêtre |
Flament
Adrien-Joseph |
Fruges |
1758 |
1781 |
Prêtre |
Florent
Jean-Antoine |
Auchel |
1748 |
1768 |
Prêtre |
Fontaine
Jean-Alexandre |
Frévent |
1733 |
1750 |
Prêtre |
Friocourt
Pierre-Etienne |
Etaples |
1730 |
1771 |
Prêtre |
Froment
Antoine |
Œuf
en Ternois |
1627 |
1653 |
Prêtre |
Froment
Pierre-Joseph |
Conteville |
1750 |
1780 |
Prêtre |
Godquin
Louis |
Guigny |
1659 |
1695 |
Prêtre |
Goulliart
Emmanuel-Aimé |
St-Pol |
1756 |
1773 |
Prêtre |
Grillet
Jean-François |
Bailleul-les-Pernes |
1725 |
1744 |
Prêtre |
Guilbert
Adrien-François |
Clenleu |
1726 |
1745 |
Prêtre |
Guille
(de) Jacques-François |
Frévent |
1737 |
1758 |
Prêtre |
Hamerel
Charles |
Etaples |
1678 |
1697 |
Prêtre |
Hanon
Dominique-François |
St-Pol |
1757 |
1772 |
Prêtre |
Héame
Jean-François |
Fressin |
1746 |
1765 |
Prêtre |
Hennebert
François |
Hesdin |
1634 |
1656 |
Prêtre |
Hidoux
Alexis-Joseph |
Ligny-les-Aire |
174? |
1768 |
Prêtre |
Hoschart
François-Joseph |
Hesdin |
1705 |
1725 |
Prêtre |
Laisné
Adrien |
Fressin |
1718 |
1736 |
Prêtre |
Lambert
Jean-Baptiste-Joseph |
St-Pol |
1692 |
1713 |
Prêtre |
Lamourette
Ange-Bernard |
Frévent |
1767 |
1786 |
Prêtre |
Lamourette
Louis-Antoine |
Frévent |
1766 |
1783 |
Prêtre |
Lartisien
Jean-Jacques |
Robecq |
1656 |
1686 |
Prêtre |
Lemaire
Louis-Jérôme |
Houvigneul |
1758 |
1774 |
Prêtre |
Lépine
(de) Artus-Barnabé |
Planques |
1728 |
1747 |
Prêtre |
Leturgé
Bernard-Albert |
Douvrin |
1755 |
1773 |
Prêtre |
Liborel
Liboire-Alexandre |
Blangy |
1733 |
1754 |
Prêtre |
Liencourt
Philippe-François |
Willeman |
1713 |
1732 |
Prêtre |
Locquet
François-Joseph |
St-Pol |
1729 |
1745 |
Prêtre |
Maquet
Sébastien |
Boulogne |
1639 |
1660 |
Prêtre |
Mareschal
Antoine-Louis |
Alette |
1675 |
1694 |
Prêtre |
Minboeuf
Antoine-Joseph |
St-Pol |
1757 |
1773 |
Prêtre |
Mouton
Liévin-Ignace |
Hernicourt |
1758 |
1776 |
Prêtre |
Noë
Jean-Bonaventure |
St-Jacques
d'Aliermont |
1724 |
1746 |
Prêtre |
Noyelle
Jean-Baptiste |
St-George-les-Hesdin |
1722 |
1741 |
Prêtre |
Patou
Antoine-Joseph |
Laires |
1751 |
1769 |
Prêtre |
Phillipot
Placide-Joseph |
St-Pol |
1725 |
1743 |
Prêtre |
Poillon
Stanislas |
Livossart |
1735 |
1754 |
Prêtre |
Poirier
Claude |
Vacqueriette |
1711 |
1731 |
Prêtre |
Pouchin
Nicolas |
St-Leu |
1652 |
1674 |
Prêtre |
Pruvost Georges |
Nuncq |
1726 |
1746 |
Prêtre |
Pruvost
Pierre-François |
Frévin |
1749 |
1766 |
Prêtre |
Régnier
Jacques |
? |
? |
1627 |
Prêtre |
Révillon
Charles-François |
Frévent |
1738 |
1756 |
Prêtre |
Révillon
Maximilien |
Frévent |
1735 |
1751 |
Prêtre |
Ricouart
François-Maurice |
St-Pol |
1755 |
1773 |
Prêtre |
Roussel
Guillaume[30] |
Audinghem |
1721 |
1740 |
Prêtre |
Routier
Charles |
Maninghem |
1655 |
1674 |
Prêtre |
Sallon
Pierre-Louis |
Brias |
1735 |
1754 |
Prêtre |
Samier
Jean-François |
Fillièvres |
1741 |
1760 |
Prêtre |
Sannel
Pierre |
Willeman |
1634 |
1653 |
Prêtre |
Semeur
Antoine |
Boulogne |
? |
1675 |
Prêtre |
Tavernier
Pierre-Noël |
Créquy |
1745 |
1761 |
Prêtre |
Ternel
René |
St-Denoeux |
1694 |
1715 |
Prêtre |
Thorel
Jacques-Philippe |
Radinghem |
1739 |
1764 |
Prêtre |
Thuillier
Jean-Baptiste |
Anvin |
1719 |
1740 |
Prêtre |
Vasseur
Jean-François |
Frévent |
1733 |
1750 |
Prêtre |
Vichery
Gabriel |
St-Pol |
1691 |
1712 |
Prêtre |
Vignacourt
Jean-Baptiste |
Frévent |
1726 |
1743 |
Prêtre |
Villers
(de) Jacques-Antoine |
Frévent |
1725 |
1743 |
Prêtre |
Voisin
Charles-François |
St-Pol |
1723 |
1743 |
Prêtre |
Vulart
Claude |
Boulogne |
1628 |
1646 |
Prêtre |
Wallet
François-Joseph |
Pierremont |
1760 |
1781 |
Prêtre |
Warin
Nicolas-Joseph |
Huby-St-Leu |
1763 |
1781 |
Prêtre |
Willerez
Philippe-Joseph |
Lapugnoy |
1745 |
1763 |
Prêtre |
Recrutement des clercs
NOM PRENOM |
LIEU DE NAISSANCE |
ANNEE DE NAISSANCE |
ENTREE DANS LA CONGREGATION |
ETAT |
Broyard
J.N.B. |
Frévent |
? |
1756 |
Clerc |
Denizel Th. |
? |
? |
1778 |
Clerc |
Fontaine
Charles-François |
Frévent |
1739 |
1756 |
Clerc |
Plisse
L. J. |
? |
? |
1731 |
Clerc |
Recrutement des frères coadjuteurs
NOM PRENOM |
LIEU DE NAISSANCE |
ANNEE DE NAISSANCE |
ENTREE DANS LA CONGREGATION |
ETAT |
Bataille
Alexandre |
Herly |
1762 |
1782 |
Frère
coadjuteur |
Baurin
Jean-Baptiste |
Beaurainville |
1732 |
1758 |
Frère
coadjuteur |
Baurin
Jean-Marie |
Campagne |
1747 |
1770 |
Frère
coadjuteur |
Braquart
Pierre-Philippe |
Couin |
1756 |
1777 |
Frère
coadjuteur |
Carpentier
Jacques-Antoine |
St-Georges |
1732 |
1761 |
Frère coadjuteur |
Catouillart
Jean-François |
Wamin |
1726 |
1751 |
Frère
coadjuteur |
Courquin
Antoine |
Henneveux |
1652 |
1676 |
Frère
coadjuteur |
Crespin
Pierre-Antoine |
Huclier |
1742 |
1762 |
Frère
coadjuteur |
Cresson
Bertin |
Contes |
1720 |
1753 |
Frère
coadjuteur |
Davelu
Eustache-Ferdinand |
Frévent |
1732 |
1748 |
Frère
coadjuteur |
Delaistre
Jacques-Alexandre |
Boulogne |
1700 |
1726 |
Frère
coadjuteur |
Derolez
Jean-Baptiste |
Verchocq |
1736 |
1765 |
Frère
coadjuteur |
Duberne
Charles |
St-Pol |
1706 |
1730 |
Frère
coadjuteur |
Dumont
Jean-Charles |
St-Pol |
1700 |
1731 |
Frère
coadjuteur |
Edouart
Jacques-François |
Bailleul
|
1753 |
1777 |
Frère
coadjuteur |
Evrard
Jean-Baptiste |
Eperlecques |
1747 |
1769 |
Frère
coadjuteur |
Finet
Alexandre |
Nuncq |
1679 |
1710 |
Frère
coadjuteur |
Fiquet
Marie-Albert |
Verchocq |
1742 |
1767 |
Frère
coadjuteur |
Florent Henri |
Auchel |
1735 |
1760 |
Frère
coadjuteur |
Fourdrinier
Jacques |
Frencq |
1702 |
1727 |
Frère
coadjuteur |
Gervois
Firmin |
Rollancourt |
1727 |
1748 |
Frère
coadjuteur |
Gobert
Michel |
Alembon
|
1676 |
1700 |
Frère
coadjuteur |
Hernu
Claude |
Pierremont |
1734 |
1759 |
Frère
coadjuteur |
Lafosse
Jacques |
Boulogne |
1608 |
1633 |
Frère
coadjuteur |
Lecoq
Jacques-François |
Erin-en-Artois |
1724 |
1749 |
Frère
coadjuteur |
Leleu
François |
Pernes |
1752 |
1777 |
Frère
coadjuteur |
Leroy
François |
? |
1740 |
1762 |
Frère
coadjuteur |
Libessart
Antoine |
Nuncq |
1742 |
1763 |
Frère
coadjuteur |
Lonnez
Paul |
Calais |
1680 |
1706 |
Frère
coadjuteur |
Morien
Adrien-François |
Bourecq |
1714 |
1733 |
Frère
coadjuteur |
Ropital
Jacques-Florent |
Auchy-les-Mines |
1737 |
1770 |
Frère
coadjuteur |
Roze
François |
St-Martin-Eglise |
1660 |
1680 |
Frère
coadjuteur |
Sénéchal
Henri-François |
Floringhem |
1734 |
1763 |
Frère coadjuteur |
Stier
François |
Beaurainville |
1656 |
1683 |
Frère
coadjuteur |
Véniel
Laurent-Joseph |
Roquetoire |
1734 |
1762 |
Frère
coadjuteur |
Verquert
Jean-Baptiste |
Eperlecques |
1738 |
1769 |
Frère
coadjuteur |
Verquert
Pierre-François |
Eperlecques |
1733 |
1775 |
Frère
coadjuteur |
V La fin du séminaire de Boulogne-sur-Mer :
L’époque révolutionnaire nous a laissé quelques documents sur le séminaire de Boulogne-sur-Mer. Nous connaissons l’état des revenus et charges pour l’année 1790[31] :
Revenus :
1 : A cause des bénéfices
unis au séminaire consistant en une chapelle, une chambre de dime et un
personnat en Artois 325 livres
2 : A
cause de 3 fermes et 15 mesures de terre : cet article est augmenté de 250
livres par les nouveaux baux 2750
livres
3 : A
cause de 5 maisons en ville 1360
livres
4 : A
cause de 13 maisons à bail emphitéotique 554 livres
5 :
Impositions, au nombre de 21, sur prieurés et abbaïes du diocèse pour
subsistance des directeurs 1525
livres
6 :
Restant des rentes dues pour fondation de messes, le surplus remboursé a servi
à l’achapt de divers terrains qui font le revenu du séminaire 128 livres
total : 6642 livres
charges :
1 :
Bourses gratuites 1084
livres
2 :
Rentes et censives 193 livres 0 sols 7
deniers
3 :
Rentes sur les biens de la ville 199 livres
9 sols 6 deniers
4 : 600
messes à acquitter à 12 s 360 livres
5 :
Fondations pour les pauvres 136 livres 10 sols
6 :
Rente viagère à la supérieure de l’hôpital 50 livres
7 :
Rente placée sur le clergé au profit de l’hopital
en faveur des
pauvres malades de la basse ville 150 livres
total : 2173 livres 0 sol 1 denier
Revenu
net : 4468 livres 19 sols 11 deniers
Il convient
encore déduire de cette somme la dépense pour l’entretien ordinaire et
extraordinaire des biens de ville et de campagne, et pour celui du prieuré, de
la maison et de la chapelle de Saint-Pol en Artois.
Fondations
destinées à emploier à des services particuliers
1 : Par
Mrs de Pérochel, de Pressi et autres en contract sur l’hôtel de ville de Paris
et le clergé produisant net 3211
livres 19 sols 1 deniers
Charges : nourriture et entretien de
quatre prestres et un frère, tant en mission que dans la maison pendant toute
l’année.
2 :
Fondation par M. de Pressy sur le prieuré d’Herly, du consentement du titulaire
avec réserve sa vie durante de 3000 livres de pension annuelle consistante de
revenu net en 3500 livres
Et une
recette de droits seigneuriaux 700 livres
Charges : Ce revenu est distribué par M.
l’Evêque de Boulogne entre les pauvres prêtres de Boulogne à la mesure de 72
livres pour frais de pension au séminaire.
3 :
Fondation par Mr de Pressy en contract sur le clergé du revenu annuel de
2000 livres
Charges : pour payer la retraite du
diacre pendant les six mois au dela des quinze fixés par les statuts du
diocèse.
Le supérieur
rend compte à l’Evêque.
4 :
Fondation par Mr de Pressi en contract sur l’octroi de la ville de Boulogne du
revenu de 700 livres
Charges : pour payer les frais des
retraites annuelles de MM. les curés et vicaires.
5 :
Fondation par MM. Demont, Clément et Lequu pour M. Pain, ensemble du revenu de 690 livres.
Charges : cet objet fournit à des
bourses gratuites en faveur des pauvres étudiants.
6 :
Fondation par Mr de Pressy en deux contrats sur le clergé, ensemble du revenu
de
450 livres
Charges : 400 sont emploïés en faveur de
fille du païs d’Artois pour entrer aux filles de la charité, 50 pour aider à la
subsistance du 3e vicaire de Guisne. Le supérieur rend compte à
l’Evêque.
7 : Fondation
par M. de Pressi en un contract sur l’octroi de la ville de Boulogne du revenu
de 300 livres.
Charges : Emploiée et aumonée et
récompense dans les missions.
Total des
fondations 10 551 livres 19
sols 1 deniers.
Les dettes
actives montent à 6000 livres. Les passives à 13 200 livres.
Les revenus de la maison sont administrés par un
prestre qui rend compte tous les mois au supérieur et au prêtre le plus ancien,
et dans les affaires majeures le supérieur assemble un conseil de plusieurs
prestres.
En 1790, la Maison de Boulogne était composé du personnel ecclésiastique et laïc suivant[32] :
Deux fonctions principales existent dans
cette maison : la direction du spirituel et temporel, et les missions de
la campagne[33] :
la première est remply par MM. :
- Jean François D’Avelu, supérieur âgé de 71 ans
- Antoine Joseph Mainbeuf, procureur 35
ans
- Jean François Bonvarlet, professeur en théologie 35
ans
- Jean François Dupied, professeur 25
ans
Les prestres pour la mission :
- Nicolas Siméon Petain, directeur 45 ans
- François Maurice Pruvot 40 ans
- Jean Baptiste Lantoine 40 ans
- Jean Charles De la Ville 28 ans
Trois frères pour le service de la maison et
un pour celui des missions.
Le traitement consiste en un vestiaire
modeste, une nourriture simple, avec beaucoup de besogne, leurs petites
aisances sont au dépens de leurs revenus particuliers et patrimoniaux quand ils
en ont.
La vente du mobilier du séminaire de Boulogne-sur-Mer se déroula, le 19 novembre 1791 et jours suivants. Citons l’un des derniers actes rédigé par les Lazaristes de Boulogne-sur-Mer[34] :
Il y a plusieurs mois que les Prêtres du grand séminaire ont eu
l’honneur de représenter au Directoire que ne jouissant plus que d’une petite
portion de Séminaire, ils espéroient qu’on proportionneroit la levée de
l’imposition qu’ils doivent sur cet objet, au peu d’étendue du terrein qu’ils
en occupent. Le Directoire leur avoit fait droit & en avoit commis la
disposition à M. M. de la municipalitée à qui il avoit renvoié leur requête.
Sans doute que des affaires plus intéressantes n’ont pas permis à M. M. les
administrateurs de traiter sitôt de celle-là, qui paroit, par le lapse du temps, dans un oubli dont elle ne
sortiroit pas, si vous daigniet Messieurs, vous souvenir que lesdt prêtres qui
ont l’honneur de vous adresser leur supplique sont dans une tres grande
détresse qui les porte à vous solliciter de fixer votre attention sur leur sort
& de vous rendre favorables à leur pétition. Leur demande paroit d’autant
plus juste, qu’ils se sont prétés au logement de la milice nationale, ce qui
n’a pu se faire sans qu’ils éprouvassent un préjudice occasionné par des
dégradations assez considérables & qui vous sont connues, Messieurs &
qu’ils procurent encore actuellement un azile à un certain nombre de ces
ardents défenseurs de la Patrie.
Philippe Moulis, « Le personnel de la Maison de Boulogne et les Lazaristes originaires du diocèse de Boulogne-sur-Mer (XVIIe-XVIIIe siècles) », Archives de la Congrégation de la Mission, Paris, octobre 2007, 17 pages.
[1] Archives Nationales, MM 538 et S. 6703-04 cité par Contassot Félix, Les Lazaristes au séminaire de Boulogne-sur-Mer avant la Révolution (1681-1791), Etude documentaire, Archives de la Congrégation de la Mission, Paris, 1962, pp. 5-7.
[2] Nous consacrerons une étude particulière aux missions effectuées dans le diocèse de Boulogne-sur-Mer.
[3] Contassot Félix, Les Lazaristes au séminaire de Boulogne-sur-Mer avant la Révolution (1681-1791), Paris, 1962, p. 22.
[4] Contassot Félix, Les Lazaristes au séminaire de Boulogne-sur-Mer avant la Révolution (1681-1791), Paris, 1962, p. 22. ; Notices sur les prêtres, clercs et frères défunts de la Congrégation de la Mission, Paris, 1886, t. III ; A. D. Pas-de-Calais, 25 G 1 : Registre de comptes des prêtres de la Mission de Boulogne-sur-Mer (1715-1771).
[5] Le 12 décembre 1730, Collet fit enregistrer ses titres universitaires au registre des Insinuations, A. D. Pas-de-Calais, 1 G 20 fol. 52v°.
[6] La province de Picardie comprenait alors sept maisons : Amiens, Noyon, Arras, Beauvais, Boulogne-sur-Mer, Bayeux et La Délivrande.
[7] Félix Contassot, La congrégation de la Mission et les séminaires de France aux XVIIe et XVIIIe siècles, Archives de la Congrégation de la Mission, Paris, 1968, pp. 96-99.
[8] Recueil des principales circulaires des supérieurs généraux de la Congrégation de la Mission, Paris, 1877-1880, Circ. de 1736, t. I, p. 448 ; Circ. de 1765, t. II, p. 37 ; Circ. de 1774, t II, p. 95 ; Circ. de 1781, t. II, p. 146.
[9] Idem, Circ., t. I, p. 232.
[10] A. Congrégation de la Mission, dossier Châlons-sur-Marne, p. 187.
[11] Circ., t. I, p. 159.
[12] Deramecourt A., Le clergé du diocèse d’Arras, Boulogne-sur-Mer et Saint-Omer pendant la Révolution (1789-1802), Arras, 1884-1886, t. IV, p. 269.
[13] Henzmann Paul cm, « Bienheureux Jean-Charles Caron », Archives de la Congrégation de la Mission, Paris, 2006.
[14] Circ, t. I, p. 419.
[15] A. D. Pas-de-Calais, 25 G 1 : Registre de
comptes des prêtres de la Mission de Boulogne-sur-Mer (1715-1771) :
« 24 Janvier 1730, receu de henry Le
Long pour son premier habit 60
livres ».
[16] A. D. Pas-de-Calais, 25 G 1 : « Aout 1719, le 29e de
juin passé receu de pierre monet postulant la somme de quarante huict livres pr
ses habits de la mission 48
livres ; Décembre 1719, plus receu encore deux livres pour les
habits de fr pierre monet 2 livres ».
[17] En 1686, à Montauban, on donnait annuellement à un domestique, en plus de son entretien, 18 livres et un haut-de-chausse en toile ; un autre recevait 30 livres. En 1720, c’était encore les mêmes conditions. En 1772, la nourriture et les gages d’un domestique étaient évalués à 400 livres par an.
[18] Les ecclésiastiques de la congrégation de la Mission sont aussi dénommés par le terme Lazariste.
[19] Voir Contassot Félix, Le recrutement de la Congrégation de la Mission en France avant la Révolution, Etude documentaire, Archives de la Congrégation de la Mission, Paris, 1959.
[20] Il faut distinguer les séminaires internes des séminaires externes, c'est-à-dire des séminaires diocésains, confiés par les évêques à la Congrégation pour la formation de leur clergé.
[21] Le séminaire interne de Richelieu (1653-1660) ; celui de Saint-Méen, destiné au recrutement de la Bretagne (début des années 1670-1685) ; celui de Toul, destiné à la province de Champagne (1692-1697) ; celui d’Angers, destiné au recrutement de la province du Poitou (1693-1702).
[22] L’aire de recrutement se situe dans les diocèses du Nord, de l'Ouest, de l'Est et du Centre de la France.
[23] Originaires pour la plus grande partie des diocèses de Lyon, Annecy, Besançon, Clermont, Embrun, Le Puy, Mâcon, Marseille, St-Claude, St-Flour, Vienne.
[24] Provenant principalement des diocèses de Cahors, Agen, Albi, Bordeaux, Codom, Dax, Limoges, Pamiers Rodez et Sarlat.
[25] Contassot Félix, Le recrutement de la Congrégation de la Mission en France avant la Révolution, Etude documentaire, Archives de la Congrégation de la Mission, Paris, 1959, p. 21.
[26] Les huit premiers diocèses furent de 1625 à 1789 : Paris 392, Lyon 339, Amiens 257, Besançon 217, Arras 185, Cahors 181, Rouen 181, Toul 174. Le diocèse de Saint-Omer arrive en 31ème position avec 41 personnes. Voir à ce sujet Contassot Félix, Le recrutement de la Congrégation de la Mission en France avant la Révolution, Etude documentaire, Archives de la Congrégation de la Mission, Paris, 1959, pp. 16-19.
[27] Contassot Félix, Les Lazaristes au séminaire de Boulogne-sur-Mer avant la Révolution (1681-1791), Etude documentaire, Archives de la Congrégation de la Mission, Paris, 1962, pp. 65-68.
[28] Au diocèse d’Arras, Arras en a fourni 33 ; au diocèse d'Amiens, Amiens 30, Abbeville 16 et Montreuil 15 ; au diocèse de Saint-Omer, Hesdin 24.
[29] A. D. Pas-de-Calais, 25 G 1 : Registre de
comptes des prêtres de la Mission de Boulogne-sur-Mer (1715-1771) « septembre 1724 : receu de Mr Cossart
postulant pour l’habit qu’il va prendre à St Lazare 99 livres 5 sols 5
deniers ».
[30] A. D. Pas-de-Calais, 25 G 1 : « novembre 1740, 19e plus
receu des parents de Mr Roussel séminariste à St Lazare 175 livres pour faire
tenir à Mr Lamy ».
[31] De Rosny A., « Etat des Paroisses et Couvents de Boulogne en 1790 », dans Bulletin de la société Académique de l’arrondissement de Boulogne-sur-Mer, t. X, Boulogne-sur-Mer, 1913-1921, pp. 183-187.
[32] De Rosny A., op. cit., 1913-1921, pp. 183-187.
[33] De Rosny A., op. cit., pp. 183-187.
[34] A. M. Boulogne-sur-Mer, Série Etablissements du Culte, N° 10 Séminaire an II.